Couvre-feu à Lille : mode d’emploi

Dès samedi, les déplacements « non nécessaires » seront interdits sur l’ensemble de la métropole à partir de 21 heures.

A Lille, comme dans l’ensemble de l’agglomération, les soirées risquent de s’étirer en longueur et les rues vont, dès la nuit tombée, renouer avec la chappe de plomb du printemps dernier, lorsque la totalité de la population avait été confinée. Cette fois, la mise à l’arrêt de la vie économique et sociale va se faire lourdement sentir le soir, à 21 heures, moment où débutera le « couvre-feu », à heure fixe, jusqu’au petit matin (6 heures). Cette mesure exceptionnelle, décrétée par le Président de la République pour enrayer l’accélération de la Covid-19 dans certaines grandes métropoles (dont Paris, Rouen, Lyon, Marseille et Toulouse), entre en vigueur dès demain samedi, et pour une période de quatre à six semaines au moins.

Les trains et les avions en service

Concrètement, les règles que les habitants des 95 communes d’agglomération devront respecter seront, à tous points de vue, les mêmes que celles d’avril. Pas de déplacements autorisés, en dehors de ceux qui sont jugés nécessaires : c’est donc le retour des attestations à télécharger sur les sites officiels de l’Etat. Différence par rapport au dernier confinement : aller faire ses courses ou au bureau de tabac est inutile puisque tous les supermarchés (épiceries comprises), comme l’ensemble des commerces, seront fermés à partir de 21 heures. Même régime pour les restaurants qui n’auront plus la possibilité d’accueillir du public (ils pourront toutefois poursuivre leur service pour les seules livraisons à domicile).

Les loisirs, au sens large, sont également mis en sommeil : cinémas, théâtres, salles de spectacles et autres clubs sportifs seront clos. Rappelons qu’à Lille, les bars sont astreints, eux, à une fermeture totale depuis une semaine, y compris en journée. Bien évidemment, cette mesure est maintenue, plus que jamais.

Des exceptions : les établissements de santé et à vocation médico-sociale, les lieux d’accueil pour les plus précaires et les commissariats continueront à fonctionner « normalement » et resteront donc ouverts au public

Jeudi dernier, le premier ministre Jean Castex a précisé les cas dans lesquels la circulation sera autorisée : sont concernées les personnes qui se rendent aux urgences, celles aussi qui travaillent après 21 heures, ou ont un transport à prendre (train ou avion). Des dérogations sont aussi accordées à ceux qui aident et/ou l’habitude d’intervenir au domicile de proches en situation de dépendance ». Il sera également possible de sortir un animal de compagnie en extérieur.