La métropole lilloise présente toujours, au terme du premier semestre 2010, un taux de chômage largement supérieur à la moyenne nationale. A ce titre, la zone Roubaix-Tourcoing est le principal point chaud.
Au deuxième trimestre 2010, la métropole lilloise affiche toujours un taux de chômage supérieur de plus de trois points à la moyenne nationale (12,5% contre 9,3% en France). Il s’agit, selon le Comité de bassin d’emploi de LM, du pire résultat enregistré à Lille depuis au moins « dix ans ».
Une tendance ultra-négative qui a mécaniquement généré une hausse significative des demandeurs d’emploi de longue durée : en juin 2010, ils étaient 19 600 à rechercher un emploi depuis un à deux ans (+ 27,9 % sur un an) et 16 160 depuis plus de deux ans (+ 19,8 %).
Néanmoins, le territoire de la métropole présente d’assez larges disparités en termes de pénurie d’emploi : le bassin de Lille, mieux pourvu en emplois qualifiés, affiche une stabilité de son taux de chômage depuis six mois (11,2%).
2. Roubaix-Tourcoing
L’impact de la crise sur Roubaix-Tourcoing, une zone qui achève une phase douloureuse de désindustrialisation (-13% d’emplois industriels entre 2007 et 2009), a été beaucoup plus fort : le taux de chômage, toujours en hausse au premier semestre 2010 (+0,3 points), culmine à 15,1%.
Visiblement, il faudra du temps pour que la mutation tertiaire engagée par les décideurs sur Roubaix-Tourcoing, porte ses fruits en termes d’emploi sur l’ensemble du bassin.
Selon les responsables du Comité de bassin d’emploi de LM, la métropole lilloise souffre toujours d’un retard en matière de « qualification et de formation », deux leviers aptes à adapter l’offre à la demande d’emploi et à rééquilibrer le potentiel des deux territoires de l’arrondissement.
Pour Bernard Charles, président du Comité de bassin d’emploi de Lille métropole : « Quand une activité se crée, il y a de l’emploi. Mais pour qu’elle profite aux gens du territoire, il faut anticiper, former, contractualiser avec les entreprises ». (Source : La Voix du Nord).