La Chambre de Commerce et d’Industrie de Lille a rendu publique une étude selon laquelle la moitié des auto-entrepreneurs qui étaient au chômage au moment de leur inscription au régime, ne perçoivent plus d’allocation d’aide au retour à l’emploi.
Un demandeur d’emploi qui crée son auto-entreprise a la possibilité de cumuler les revenus générés par son activité avec un complément de son allocation chômage, à condition que la totalité de sa rémunération ne dépasse pas les 70% de son dernier salaire de référence.
C’est l’un des souplesses offertes par le statut créé par le Secrétaire d’Etat aux PME hervé Novelli en janvier 2009.
Un an et demi plus tard, la CCI a mené une étude-test auprès de 420 auto-entrepreneurs afin de déterminer quelle fut leur évolution sociale depuis un an et demi.
L’enquête révèle que sur la part (51%) des auto-entrepreneurs qui étaient au chômage lors de leur inscription au régime social, 27% ont quitté Pôle Emploi au bout de quelques mois : 11% disent avoir trouvé du travail et 16% disposent d’un revenu, soit qui leur permette de vivre décemment de leur activité, soit qui ne les autorise plus, en raison du dépassement du plafond minimal, à percevoir l’allocation d’aide au retour à l’emploi.
Selon l’étude de la CCI de Lille, les auto-entrepreneurs du bassin lillois réalisent un chiffre d’affaires moyen mensuel de 670 euros. La moyenne passe à 1 145 euros au bout d’un an.
44 % des auto-entreprises sont positionnées dans le secteur du négoce et 30 % dans les conseils ou prestations de services.