C’est l’ampleur estimée des retombées économiques liées à l’organisation de l’Euro 2016 de football, en juin et juillet prochains sur le territoire lillois.
Le stade Pierre-Mauroy, inauguré en 2012, accueillera six rencontres de l’Euro dont une au moins avec les Bleus, le dimanche 19 juin pour France-Suisse, dernier match de la poule A. Auparavant, c’est un programme alléchant qui sera proposé aux lillois, avec un prometteur Allemagne-Ukraine le dimanche 12 juin (groupe C) et un Russie-Slovaquie le mercredi 15 juin (groupe B). L’affiche Italie-Irlande (groupe E) clôturera la première phase le 22, à quatre jours d’un huitième de finale auquel la Mannshaft devrait, en toute logique sportive, participer le dimanche 26 juin, peut-être contre…la France si celle-ci finit, par malheur, troisième de son groupe. Lille organisera enfin un quart de finale le vendredi 1er juillet (21 heures).
Les VIP généreux
Au-delà de ce menu purement sportif et des spéculations qui en découlent, les élus locaux ont aussi, et surtout, le regard braqué sur la jauge du stade Pierre Mauroy qui, en six rendez-vous, est capable de concentrer plus de 300 000 personnes. C’est sans doute, peu ou prou, l’affluence auquel les nordistes doivent s’attendre sur la totalité des trois semaines de compétition. L’impact sur l’économie a été mesurée par une étude réalisée par le Centre de Droit et d’Economie du Sport (CDES) : à Lille, cette manne a été estimée à 166 millions, dont 134 viendront du portefeuille des spectateurs et supporteurs qui, venus en masse, assisteront aux matchs, soit dans la stade (115 millions d’euros, dont 60 millions dépensés par les étrangers), soit sur l’écran géant installé dans fan-zone gratuite du parc Matisse (19 millions d’euros). Entre les gares Lille-Europe et Lille-Flandre, ce périmètre spécial, ultra-sécurisé (état d’urgence oblige) offrira une capacité de 25 000 places.
Toujours selon le CDES, les VIP invités injecteront à eux seuls 22 millions d’euros dans la balance des recettes. De bon augure pour les commerçants qui comptent profiter à fond de ce flux exceptionnel, d’ordinaire assez rare à cette période de l’année qui coïncide avec le coup d’envoi des vacances d’été.