En débrayant spontanément ce jeudi sur le site de Wattrelos, une centaine de salariés du vépéciste voulaient faire part de leur doute sur la viabilité du plan de reprise présentée par leur actuel manager Nathalie Balla.
Mercredi, le groupe Kering (ex-PPR), actionnaire principal de La Redoute, qu’il souhaite céder, annonçait avoir opté pour le plan de reprise monté par l’actuelle PDG du vépéciste Nathalie Balla et Eric Courteille, secrétaire générale de Redcats.
Dès le lendemain, une centaine de salariés du site de La Martinoire à Wattrelos (Nord) ont débrayé de manière spontanée pendant deux heures. A travers cette opération, ils comptaient faire savoir à leur actionnaire qu’ils souhaitaient obtenir des garanties sur la viabilité du plan de reprise de La Redoute : « Kering doit nous prouver sa confiance dans ce projet en plaçant des fonds sur un compte qui sera réservé aux salariés » propose un délégué syndicat CGT. Et d’ajouter : « Si, dans quelques années, les engagements sont tenus et que tous les salariés sont encore en poste, alors Kering récupèrera cet argent ».
Les salariés de La Redoute craignent en effet que la réorganisation de La Redoute ne se traduite par la mise en place d’un lourd plan social prévoyant la suppression de 700 postes, un chiffre évoqué par Kering voici quelques semaines mais qu’il n’a pas confirmé depuis.