La CFDT, qui a obtenu des concessions de la part de la direction de La Redoute, a finalement accepté de signer le protocole d’accord portant sur les modalités de mise en œuvre du plan social qui prévoit, rappelons-le, 1 178 suppressions de postes.
Vendredi dernier, les repreneurs de La Redoute ont annoncé qu’ils s’apprêtaient à déposer le bilan de l’entreprise devant le tribunal de commerce de Lille, faute d’accord avec les syndicats sur la mise en œuvre du plan social prévoyant 1 178 suppressions d’emplois, dont 700 licenciements secs sur quatre ans. Une procédure qui aurait sans doute abouti au placement en redressement judiciaire du groupe, ou à sa mise en sauvegarde.
Une fiducie pour bloquer 180 millions d’euros
De nouvelles discussions, organisées tout le week end, ont permis d’enrayer un processus qui aurait pu s’avérer dangereux pour la survie même de La Redoute : au bout du compte, la section CFDT a décidé de signer le protocole d’accord, estimant avoir obtenu gain de cause sur deux chapitres : celui ayant trait à l’organisation du travail, que la direction a accepté de retirer de l’accord, et l’autre qui acte la constitution d’une fiducie bloquant les 180 millions d’euros versés au titre des mesures sociales.
Selon le délégué central du syndicat Jean-Claude Blanquart, « la raison l’a emporté car nous ne pouvions prendre le risque de faire fermer La Redoute ».
Seule une signature majortaire du protocole d’accord était en mesure de valider la cession de La Redoute à Nathalie Balla et Eric Courteille, les deux repreneurs de l’entreprise.
Les 180 millions d’euros qui fianceront les mesures sociales du plan de restructuration proviennent de l’ex-propriétaire Kering qui injectera également 315 millions d’euros afin d’assurer la mutation économique et industrielle de l’entreprise.