Sans surprise, Lille a été désignée capitale de la future super-région qui englobera dès 2016 le Nord Pas-de-Calais et la Picardie. Une décision qui soulève de la colère et de l’inquiétude à Amiens où les élus redoutent une perte d’influence.
Comme Strasbourg, Bordeaux ou Lyon, Lille a été confirmée dans son statut de capitale régionale. La métropole nordiste sera le siège de la nouvelle assemblée régionale mutualisée et accueillera la Préfecture de Région où seront prises toutes les décisions relevant de cet échelon territorial (finances, aménagement du territoire, éducation, santé, culture, sports et jeunesse). A Amiens, cette fusion a fait grincer les dents des élus. Leur ville, où sont encore centralisées l’administration et les ressources financières de la région Picardie, désormais en sursis, va devoir transférer tous ses services à Lille. Une mauvaise nouvelle pour le président de la collectivité Claude Gewerc (PS) et la maire centriste d’Amiens Brigitte Fourré qui craignent que le berceau historique picard ne perde son influence politique et économique au profit du mastodonte lillois. L’édile amiénoise a qualifié d’« erreur » ce nouveau découpage territorial et plaide en faveur d’une réforme plus équilibrée qui distinguerait capitales économiques et capitales politiques : « Je ne désespère pas que le bon sens finisse par l’emporter » a réagi Brigitte Fouré.
Rappelons que la nouvelle carte proposée par le gouvernement va faire passer le nombre de régions administratives de 22 à 13. Cette concentration va conduire à la suppression de 63 postes de directeurs régionaux des administrations de l’Etat, avec leurs états-majors ».
«Dans chaque région fusionnée, il y aura l’an prochain un seul préfet de région, un seul recteur de région académique, un seul directeur général d’agence régionale de santé et un seul directeur régional pour chaque réseau ministériel» précise un compte-rendu gouvernemental.