Une étude de l’Insee confirme le poids de Lille en matière d’emploi d’encadrement : 50 000 cadres, dans la région, soit plus d’un sur deux, travaillent dans la métropole. En revanche, ils font défaut dans le secteur de la recherche.
Avocats, chercheurs, banquier ou distributeur…sans surprise, la métropole lilloise regroupe à elle seule plus de la moitié des cadres supérieurs en exercice dans la région Nord-Pas-de-Calais.
C’est ce qu’est venu confirmer une récente étude de l’Insee sur le sujet. Un peu plus d’un cadre sur deux, soit environ 50 000, sont en poste dans la métropole lilloise.
Un chiffre modeste si on le compare à celui des autres grandes métropoles françaises.
A preuve, il faut intégrer au « système » lillois les effectifs des villes voisines (Douai-Lens, Valencienne, Arras, Béthune) pour approcher la barre des 70 000 cadres, un résultat du coup comparable à Toulouse, supérieur à Marseille (59 000) mais très inférieur à Lyon (98 000).
En sept ans (1999-2006), le nombre de cadres a augmenté plus fortement dans les bassins de Lille-Roubaix-Tourcoing, Valenciennes, Dunkerque et Boulogne que dans les bassins de Lens, Béthune et Douai.
Dans quelles proportions se répartissent les métiers ?
L’Insee montre que les cadres lillois travaillent essentiellement dans les secteurs de la gestion, de la banque, de la finance et dans la comptabilité, au détriment des métiers liés à la conception-recherche ou aux « prestations intellectuelles supérieures » (juristes, architectes, avocats…) largement sous-représentés à Lille, ce qui n’est pas le cas à Lyon et Toulouse.
Cette enquête « montre le déséquilibre entre Lille et les autres villes de la région, ce qu’on savait déjà », indique Nathan Starkman, directeur de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole dans le quotidien Nord Eclair, « mais elle montre aussi le retard de Lille en matière de conception-recheche ».