Plus de 2000 billets auraient été écoulés via une filiale du voyagiste britannique en faillite.
Une affiche contre les Blues sans le « Carefree », le « Ten Men went to Mow » ou le « Celery », trois des chants emblématiques entonnés, à pleines gorges et comme un seul, par les supporters de Chelsea ? C’est peut-être ce qui attend le LOSC, le 2 octobre prochain, pour son deuxième match de poule en Ligue des Champions. L’absence annoncée de nombreux spectateurs anglais dans les travées du stade Pierre-Mauroy serait, en l’état actuel des évènements, liée à un gros problème logistique consécutif à la faillite du tour-opérateur britannique Thomas Cook. C’est en effet auprès d’une filiale du voyagiste qu’une grosse partie des 2 599 billets alloués aux londoniens a été vendue. Or, le voyagiste, qui vient de se déclarer en situation de faillite, a annulé l’ensemble des réservations, vols et séjours dans le monde, avec effet immédiat. Selon une source anglaise relayée par la Voix du Nord, deux bus devaient partir de Lille, mercredi soir, après la rencontre, pour ramener des supporters des Blues au bercail, dans la capitale anglaise. Alors que le club de première League n’a toujours pas communiqué sur les alternatives possibles à mettre en place pour transporter son « treizième homme » dans les règles de sécurité, certains fans s’inquiètent sur les réseaux de la validité de leur billet, à J-8 de la rencontre.
La banqueroute de Thomas Cook, pressentie depuis plusieurs mois, intervient après un week-end tendu où des discussions, menées tambour-battant avec ses créanciers, visait à trouver une solution financière sous la forme d’une rallonge de 200 millions d’euros. Mais les négociations se sont soldées par un échec. En l’absence de fonds supplémentaires, le plan de sauvetage proposé par le premier actionnaire chinois Fosun a été tué dans l’œuf. Conséquence : quelque 600 000 personnes qui voyageaient sous la bannière du groupe britannique, ont appris que le gel de leur séjour nécessitait un rapatriement. Cette opération , baptisée Matternhorn, du nom d’une campagne de bombardements menés par les Etats-Unis sur le Japon lors de la deuxième guerre mondiale, en dit long sur son envergure et sa portée symbolique. Pour le RU, le coût s’élèverait à 600 millions de livres.
Sur le plan social, cette liquidation de Thomas Cook est un désastre : 22 000 emplois supprimés, dont 9 000 au Royaume-Uni.