Surcouf, la célèbre chaîne de magasins spécialisés dans le matériel informatique et le high tech est officiellement à vendre. Les éventuels repreneurs ont jusqu’au 5 juillet pour déposer leur projet de rachat sur le bureau du tribunal de commerce de Lille. En attendant, les 500 emplois de l’entreprise sont sur la sellette.
Surcouf c’est une histoire de 20 ans : la marque avait été lancée en 1992 alors que l’informatique balbutiait encore.
Le groupe a pris l’accent nordiste en 2009 lorsque Hugues Mulliez, fondateur de l’enseigne Youg’s (groupe basé à Villeneuve d’Ascq, fondé en 1999, 120 salariés, 3 magasins qui ont réalisé 25 millions d’euros de CA en 2008), a racheté l’enseigne à PPR (Pinault-Printemps-La Redoute).
Perte de 20 millions d’euros
Mais, à cette époque, Surcouf glissait déjà : en 2010, le groupe affiche une perte de 20 millions d’euros ce qui conduit la direction à engager un plan social et à annoncer la fermeture de deux de ses magasins.
En mars dernier, le dépôt de bilan est officiel. Un placement en redressement judiciaire est prononcé dans la foulée. Les 500 emplois du groupe sont sur la sellette.
Une nouvelle étape vient d’être franchie : avant même l’extinction de la période d’observation, décision a été prise de vendre tous les actifs de l’entreprise. Comment est-on arrivé là ? Surcouf espérait soulager sa trésorerie en vendant trois de ses magasins. Mais l’opération a échoué.
Dossiers de reprise jusqu’au 5 juillet 2012
« Malgré de nombreux contacts et échanges avec de potentiels repreneurs, le délai court imparti et la complexité des cessions de baux n’ont pas permis de répondre à nos attentes notamment en terme de préservation d’emplois » a expliqué Hugues Mulliez dans un communiqué.
« Cette opération de cession de l’entreprise a pour objectif de faire réussir le projet Surcouf en choisissant le meilleur repreneur pour l’entreprise » dit encore la direction de Surcouf.
Les éventuels candidats ont jusqu’au 5 juillet prochain pour se positionner.
La société, dont le siège est à Lille, emploie près de 500 personnes en France.