Le Secrétaire d’Etat en charge des Transport Alain Vidalies a annoncé l’abandon du projet d’autoroute ferroviaire entre Dourges (pas de Calais) et Tarnos (Landes). Cette nouvelle voie devait transporter jusqu’à 85 000 poids lourds par an.
La nouvelle liaison Dourges-Tarnos était présentée comme une autoroute non polluante, pour les poids lourds, concrétisation sur le terrain de la transition énergétique promise par Ségolène Royal. Il n’en sera rien. Le gouvernement vient en effet d’abandonner le projet. C’est le Secrétaire d’Etat en charge des transports Alain Vidalies qui l’a annoncé sur France Bleu Gascogne, précisant que « le contrat pour la mise en œuvre de l’autoroute ferroviaire ne sera pas signé l’Etat ». D’après le ministre, « l’équilibre total de ce dossier a amené à constater qu’il y avait des conséquences pour les populations, que ce projet n’était pas financièrement équilibré, qu’il y avait un gros risque pour les comptes publics ».
375 millions d’euros d’investissements
Pour ceux qui l’ignorent, les autoroutes ferroviaires sont des voies spéciales sur lesquelles circulent des wagons transportant des poids lourds. L’objectif du système est de délester le réseau routier traditionnel, et par la même occasion de réduire les émissions de CO2. La liaison entre le Pas de Calais le département des Landes (Aquitaine), inscrite dans le projet dit « Atlantique », devait assurer l’acheminement de 85 000 camions par an, en transit entre l’Europe du Nord et l’Espagne.
Sur France Bleu, Alain Vidalies a rappelé que « ce dossier avait reçu un avis négatif du Conseil général de l’investissement qui estimait son coût à 375 millions d’euros, principalement à la charge de l’Etat et de Réseau ferré de France ». Cet organisme d’Etat pointait également « une rentabilité négative » de l’équipement.
En 2014, le ministère de l’Ecologie vantait encore les atouts de cette autoroute du rail qu’il jugeait « bénéfique pour l’environnement et la sécurité » avec une « diminution des pollutions dues à la circulation des poids lourds sur l’axe, des nuisances acoustiques, et de l’accidentologie ».