Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, s’est rendu ce lundi sur des sites de PSA et Renault, en Nord-Pas de Calais. Le patron de Peugeot en a profité pour demander au gouvernement des mesures urgentes pour faire baisser le coût du travail.
La compétitivité était au cœur de la visite d’Arnaud Montebourg ce lundi dans le Nord Pas-de Calais. Le ministre du Redressement Productif a visité plusieurs sites de l’industrie automobile, dont l’usine gérée par PSA et Renault à Douvrin (2 500 salariés et 4 500 moteurs par jour), durement frappé par la crise et la concurrence internationale.
Faire baisser le coût du travail
Le n°1 de Peugeot, Philippe Varin, accompagné du directeur général de la Française de mécanique Philippe Coêne, spécialisée dans la fabrication de moteurs, a de nouveau interpellé Arnaud Montebourg sur l’urgence de mettre en place un programme de mesures destinées à faire baisser le coût du travail.
« Nous traversons une période difficile car nous ne fournissons que des entreprises européennes et les deux secteurs (PSA et Renault) souffrent » a expliqué Philippe Varin, avant de considérer que « la baisse du coût du travail est une condition indispensable » pour un surcroît de compétitivité, comme « la négociation sur les règles du jeu sur l’organisation du travail dans ce pays ».
Le patron de Peugeot a clairement fait référence à la baisse des charges patronales et à l’instauration d’accords de compétitivité au sein des entreprises afin de pouvoir y moduler, en interne, les heures de travail en fonction des carnets de commande.
Concernant le coût du travail, on sait que le gouvernement a dans ses tiroirs un projet visant à faire baisser de 40 milliards les charges patronales en cinq ans. En contrepartie, il n’augmenterait pas la TVA mais plutôt la CSG, de manière ciblée.
Vers une hausse de la CSG ?
On sait qu’Arnaud Montebourg a émis des réserves sur une hausse généralisée de la CSG, impôt qui frappe, rappelons-le, tous les revenus, y compris les revenus financiers.
Maintes fois, le ministre du Redressement Productif a indiqué qu’il souhaitait que la baisse des charges patronales concerne en priorité les entreprises les plus exposées à la concurrence internationale. C’est le cas du secteur automobile. Et la Région Nord Pas-de-Calais est particulièrement visé : selon l’Association privée des industriels de la filière automobile (ARIA), c’est ce territoire qui après l’Ile-de-France, présente l’activité la plus forte en France, avec 30% de la production nationale de véhicules et 50% de la production nationale de moteurs et boîtes de vitesse.