Pour la deuxième fois en moins de trois mois, l’emblématique président du RC Lens, a été placé en garde à vue pour répondre aux questions des enquêteurs à propos d’un prêt de 4 millions d’euros.
Deux mois après avoir été convoqué au commissariat d’Avion (Pas-de-Calais) où, sous le régime de la garde à vue, il avait été entendu dans le cadre d’une enquête menée sur des mouvements suspects de capitaux , Gervais Martel, le président du Racing Club de Lens (Ligue 2), a été interrogé une seconde fois, dans le cadre des mêmes investigations conduites cette fois par la Brigade financière de Lille au sujet des conditions d’octroi d’un prêt de 4 millions d’euros, apprend-on ce lundi de sources policières.
L’affaire paraît d’autant plus complexe qu’aucun des faits aptes à en expliquer les tenants et les aboutissants n’ont, pour l’heure, été éclaircis.
A l’origine de tout : un prêt de 4 millions d’euros que Gervais Martel aurait reçu en mai 2010 de la part de deux entreprises de bâtiment et travaux publics, en échange duquel il leur aurait été promis une priorité pour la rénovation du stade Bollaert de Lens.
Cette grosse somme d’argent devait, selon L’Equipe, permettre à Gervais Martel de barrer la route au Crédit Agricole Nord de France qui souhaitait, à l’époque, devenir actionnaire majoritaire du club artésien. Finalement, l’opération aurait échouée car la banque verte a bien pris le contrôle du capital du RC Lens en 2010.
Dans la foulée, ou presque, le projet de rénovation à 78 millions d’euros du stade de Bollaert a failli capoter, le CA refusant d’ y participer. Mais vendredi dernier, l’actionnaire majoritaire du RCL a annoncé qu’une solution avait été trouvée afin de boucler le dossier de financement des travaux grâce à la cession du bail emphytéotique à une maîtrise d’ouvrage publique composée de la région, du conseil général du Pas-de-Calais et de la communauté d’agglomération de Lens-Liévin.