L’actionnaire de La Redoute a choisi le projet de reprise déposé par l’actuelle PDG de l’entreprise Nathalie Balla, associée au secrétaire général de Redcats. Le rachat du vépéciste français leur coûtera un « euro symbolique ».
La valse des candidats à la reprise de La Redoute (Roubaix) s’est arrêtée aujourd’hui à l’issue d’un conseil d’administration de l’actionnaire Kéring (ex-PPR), au cours duquel carte blanche a été donnée à Nathalie Balla, actuelle PDG du vépéciste, et Eric Courteille, secrétaire général de sa maison-mère Redcats, dans la reprise des actifs de l’entreprise.
La cession de La Redoute sera officialisée courant 2014 (probablement le premier semestre) et se fera, selon plusieurs sources, pour « un euro symbolique ».
Quatre repreneurs sétaient positionnés
Il faut dire que l’actuel actionnaire de cet ancien leader de la vente à distance, s’est engagé, avant de retirer ses billes, à réaliser les investissements nécessaires à la modernisation de l’outil de travail de La Redoute, plombée depuis cinq ans par la concurrence toujours plus aigüe des acteurs du commerce en ligne. Les salariés, qui craignent un plan social portant sur 700 emplois, ont vertement reproché à François-Henri Pinault ces dernières semaines d’avoir laissé couler l’entreprise pour s’en débarrasser ensuite à vil prix.
Dans un communiqué, Kéring assure que le ticket Balla-Courteille constitue « le meilleur projet industriel, le plus pertinent et le plus réaliste pour poursuivre la mutation de La Redoute, une entreprise qui dispose d’un réel potentiel de développement ».
Trois autres repreneurs étaient dans la course au rachat du vépéciste historique: la foncière Altarea Cogedim, un fonds d’investissement (HG Capital, Op Capita ou Gores) et un « industriel ».
La Redoute, dont le siège se trouve à Roubaix, a essuyé en 2012 une perte de « quelques dizaines de millions d’euros sur un chiffre d’affaires de 1,1 milliard ».