Le conflit se poursuit à la raffinerie de Dunkerque, en sommeil technique depuis six mois, et dont la fermeture définitive se profile avant l’été. Ce mardi, des salariés ont décidé d’occuper le siège administratif du site avant d’entamer une grève.
En prélude à la grève nationale qui va être déclenchée aujourd’hui dans le secteur du raffinage en France, une trentaine de salariés de Total occupe depuis ce mardi les locaux du siège administratif de la raffinerie de Dunkerque, menacée de fermeture, faute de rentabilité et de débouchés suffisants.
En terme de production, la raffinerie des Flandres, en chômage technique depuis le 15 septembre dernier, concentre 13% des capacités françaises de raffinage de Total et fait travailler 360 salariés directs auxquels s’ajoutent 260 équivalents temps plein employés par des sous-traitants.
Début février, le pétrolier français avait annoncé le report à six mois de la décision définitive sur le sort réservé au site de Dunkerque.
Selon les syndicats, la fermeture qui se profile laisserait sur le carreau quelque 600 personnes.
Une grève est d’ailleurs en cours sur le site de Dunkerque depuis le 15 janvier, date à laquelle les syndicats avaient lancé un ultimatum à la direction pour demander la reprise de l’activité au 15 février, laissant planer du même coup l’éventualité d’une occupation des locaux de la direction.
L’ensemble des syndicats demande la désignation d’un médiateur et la tenue d’une table ronde qu’ils souhaitent voir déboucher sur une prise de décision concernant l’avenir du site avant mars.
De son côté, la direction de Total avait assuré qu’aucun emploi ne serait supprimé et que, dans l’éventualité d’une fermeture, l’activité de la raffinerie de Dunkerque serait compensée par la création d’un centre d’assistance technique et d’une école de formation, deux structures capables de sauvegarder les deux-tiers des emplois de l’établissement actuel.
Un comité central d’entreprise a été programmé le 29 mars.